

Elles sont sœurs jumelles, inséparables, semblables et pourtant si différentes. Souhaitant être actrices de leur vie, elles décident à la fin de l’adolescence de quitter Mallard, une petite ville du sud des États-Unis, sans laisser de traces ni d’adresse. Desiree créée la surprise lorsqu’elle resurgit un beau matin, non seulement après quatorze ans d’absence, mais également tenant par la main June, sa fille à la peau « noire-bleue ». De Stella, l’autre sœur jumelle, Desiree ne sait rien depuis longtemps car Stella l’a quittée pour aller vivre sa vie avec un Blanc, à Boston, cachant à ce dernier le fait qu’elle est noire. Stella a eu une fille, Kennedy, à la peau claire et aux boucles blondes. Desiree ne cesse de penser à Stella dont l’absence la fait cruellement souffrir, comme si une partie d’elle-même avait été amputée.
L’auteure Brit Bennett nous offre à travers l’histoire des sœurs Vignes et de leurs deux filles respectives une réflexion sur le racisme, l’identité, la filiation et les choix de vie. Jumelles, proches l’une de l’autre, elles auront eu des trajectoires différentes, l’une refusant son identité, l’autre l’acceptant, sans pour autant qu’aucune ne soit vraiment heureuse, comme s’il n’y avait pas de possibilités d’avoir une vie comblée et assumée dans cette Amérique post-ségrégationniste.
Ce roman se dévore et l’auteure sait ménager la trame narrative pour nous faire traverser les événements historiques des années 1950 aux années 1990. Néanmoins, j’ai trouvé quelques longueurs et j’avoue que j’aurais aimé que les thèmes abordés soient plus fouillés tellement je les trouve pertinents.
L’autre moitié de soi, de Britt Bennett, traduit de l’anglais (États-Unis) par Karine Lalechère, Flammarion Québec, 2020.
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