Au revoir Luis Sepúlveda.

Je peux vous dire que Le vieux qui lisait des romans d’amour fait partie des livres qui m’ont le plus bouleversée dans ma vie de lectrice. J’ai découvert cet auteur chilien, exilé en Espagne, dans ma vingtaine alors que j’arpentais les terres d’Amérique du Sud, et plus jamais je n’ai oublié Luis Sepúlveda.
Dans ce premier roman a être paru en France aux éditions Métailié en 1992, l’auteur nous emmène au cœur de la forêt amazonienne, là où la bêtise humaine exprime sa cruauté envers la nature et les animaux. Là aussi où le vieil Antonio José Bolivar, dans sa cabane, lit « des romans qui parlaient d’amour avec des mots si beaux que, parfois, ils lui faisaient oublier la barbarie des hommes. »
Un roman qui se lit comme un conte écologique, une ode à la nature que l’homme ne dominera jamais, une nature qui prend ses droits et dicte ses règles malgré les colons, les arpenteurs et les chercheurs d’or. Un roman qui magnifie la littérature parce que l’on ne peut que partager l’impatience et le désir du vieux, perturbé dans sa lecture par la stupidité humaine qu’il doit réparer, de se replonger dans son roman d’amour, « le vrai, celui qui fait souffrir ».
Toute l’œuvre de Luis Sepúlveda est poétique, touchante, universelle. Le vieux qui lisait des romans d’amour est un chef-d’œuvre. À lire, à partager, à offrir et surtout à aimer.
Au revoir Luis Sepúlveda.
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