Les Enfants du fleuve, de Lisa Wingate

Ce roman a été ma lecture « zéro prise de tête » de mon été sans vacances, bien occupé au niveau professionnel. Énorme succès aux États-Unis, il a été mon livre de plage, sans que j’y mette les pieds !

Les Enfants du fleuve nous embarque dans une histoire familiale aux secrets bien gardés et peint une fresque émouvante, dans un récit à deux voix entre les années 1930 et aujourd’hui, autour de la complicité et l’amour fraternels (sororals devrais-je dire, même).

Memphis, 1939. Une fratrie de cinq enfants vit dans une péniche au bord du fleuve. Leur mère peine à mettre au monde des jumeaux et la vieille accoucheuse venue aider ordonne aux parents de se rendre à l’hôpital sous peine du pire. Les enfants, âgés de 12 à 2 ans, restent sur le bateau pendant que leurs parents s’éloignent en catastrophe. L’enfer commence pour ces frères et sœurs : les malheureux sont enlevés et emmenés à la Société des Foyers d’Accueil d’enfants du Tennessee, qui organise un affreux trafic d’enfants vendus à de riches familles. La fratrie est dispersée.

Caroline du Sud, de nos jours. Avery, une jeune avocate brillante, revient auprès de sa famille et épaule son père, sénateur, dans la gestion de crise et la conquête de l’électorat. À cette occasion, elle visite une maison de retraite et une résidente lui adresse de drôles de paroles, semblant la prendre pour quelqu’un d’autres. Avery est troublée. L’enquête commence et le passé familial obscur surgit.

Rien de renversant dans cette lecture : les personnages ont des comportements attendus, l’intrigue est cousue de fil blanc. mais j’ai tout de même eu plaisir à tourner les pages. Le plus intéressant réside dans l’aspect historique du roman. Basé sur des faits réels, le récit est poignant et révoltant.

Bref, une lecture d’été tranquille !

Les Enfants du fleuve, de Lisa Wingate (traduit de l’anglais par Aude Carlier), Pocket, 2018.